28 ans pour les jardins familiaux
Durant 28 ans j'ai géré un groupe de jardin familiaux, une passion pour la terre et les hommes.

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· EXTENTION DES JARDINS FAMILIAUX
· LA VIE DANS LES JARDINS FAMILIAUX
· BEAUCOUP DE TEMPS ET D'INVESTISSEMENT PERSONNEL
· MES DEBUTS DANS LE MONDE ASSOCIATIF
· PRESENTATION

 

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Date de création : 10.06.2009
Dernière mise à jour : 16.06.2009
5 articles


BEAUCOUP DE TEMPS ET D'INVESTISSEMENT PERSONNEL

Publié le 16/06/2009 à 04:58 par jardinpassion17000

Durant mes vingt huit années à la tête des jardins familiaux, j’ai connu deux types de gestion différente.

Les douze premières années en qualité de président d’association et les seize suivantes ; comme responsable de groupe trésorier du comité local de la fédération nationale des jardins familiaux.

Dans le premier cas le président est élu par le conseil d’administration de l’association qui a lui-même été élu par les jardiniers lors de l’assemblée générale annuelle.

Dans le deuxième cas le responsable de groupe est désigné (choisi) par le président du comité local lui-même élu par le conseil d’administration du comité lors de l’assemblée générale annuel.

La différence entre ces deux modes est que le président d’association rend compte à son bureau et son conseil d’administration, alors que le dirigeant rend compte au président du comité local qui doit rendre compte aux instances nationales.

Dans les deux cas le rôle du président ou du responsable de groupe n’est que très peut différent, c’est toujours de la gestion d’association avec ses recettes et ses dépenses.

Les principaux revenus des groupes de jardins familiaux sont les cotisations demandées aux bénéficiaires de jardin. Les jardiniers ne sont pas locataire mais bien bénéficiaire de leur parcelle.

Chaque groupe a généralement une liste d’attente assez importante, même si les municipalités soutiennent généralement l’extension des groupes ou l’aménagement de nouveaux secteurs, il est difficile de donner satisfaction à chaque nouveau demandeur.

Lors de son entrée dans un groupe de jardin le nouvel arrivant signe un contrat ou sont indiqués les interdits et les obligations, ainsi que les règles essentielles de la vie en communauté, car ne l’oublions pas nous avons souvent à faire aux locataires venus des quartiers les plus défavorisés. Bien sur tous les jardiniers ne viennent pas des ces quartiers, certain sont des chômeurs d’une cinquantaine d’année dont l’usine est fermée et qui n’ont plus beaucoup d’espoir de retrouver un emploi, d’autre sont pensionnés mais peuvent entretenir un jardin et puis il y a aussi les retraités qui ne veulent pas rester renfermés dans leur immeuble.

Le plus dur dans la gestion d’un groupe ; c’est tout d’abord de trouver des volontaires pour se faire aidé dans les tâches d’entretien des parties communes bien que cette aide soit spécifiée dans le contrat que tous ont signé mais que personne n’a lu !!!. Il y a aussi la période des encaissements de cotisation majorée de la consommation d’eau (toutes les parcelles étant équipées d’un compteur d’eau individuelle) ce n’est pas toujours facile de se faire payer. Il faut parfois accepter des payements en plusieurs fois ce qui ne facilite pas la gestion, mais il faut rester humain nous savons bien qu’une majorité des adhérents ont des budgets très serrés.

Ce n’est qu’un survol de l’organisation des jardins familiaux, mais ça permet de voir que la gestion d’une association ou d’un groupe n’est pas facile et que cela demande beaucoup de temps et d’investissement personnel.

Lorsque j’ai cecé mon activité il y a deux ans de cela, mon activité de dirigeant me prenait une moyenne de cent vingt heures par ans

LA VIE DANS LES JARDINS FAMILIAUX

Publié le 14/06/2009 à 07:55 par jardinpassion17000

Dans les jardins familiaux nous trouvons différentes populations ; les Français côtoient des Portugais, des Marocains, des turcs et des Algériens. Si ces populations ne s’entendent pas très bien dans les immeubles, dans les jardins ils échangent des légumes et les différentes méthodes de les cultiver, la convivialité y est prépondérante.

Les jardins des différentes populations sont reconnaissables à leur culture ; dans celui d’un Français on retrouvera nos légumes traditionnels suivant les saisons ( fèves, tomates, haricots mange-tout ou à écosser, salades, pommes de terre etc…) la parcelle d’un portugais serra facilement reconnaissable à de grandes parcelles plantées d’oignons blancs et aussi rouges qui deviennent très gros, d’un goût légèrement sucré, donc doux. Le jardin d’un Marocain, Algérien ou turc est reconnaissable à son carré de menthe dont ils font une forte consommation.

A la belle saison le jardinier arrive au jardin de très bonne heure, souvent les premiers sont sur place des cinq heures trente. Certains y passent la journée, leur abri est équipé du nécessaire pour y préparer le déjeuner et ce qu’il faut pour se mettre à table, leur épouse venant les rejoindre en fin de matinée. Le déjeuner est suivi d’une petite sieste, la chaise longue fait aussi partie du nécessaire du jardinier, après ce repos souvent mérité ; ou bien c’est le retour au jardinage ou peut-être sur le terrain de boules pour quelques parties avec les copains.

Généralement le jardinier rentre chez lui vers vingt heures, certains reviennent au jardin après le dîner pour arroser. On peut dire que c’est une journée bien remplie.

Bien sur ce qui précède concerne les jardiniers qui ne travaillent pas la semaine, les autres passent le soir après le travail, et y consacrent souvent leur samedi matin. 

Il y a aussi ces bons moments de convivialité que sont les casses-crôute du matin vers huit heures, entre bons copains chez l’un ou l’autre à tour de rôle et les repas pris en commun dans le local. Ces repas pris en commun peuvent être décidés ponctuellement, dans ce cas chacun apporte sa nourriture mais il y a des jours ou tout est organisé ; deux ou trois jardiniers font les achats pour une vingtaine de convives, la les frais sont partagés par le nombre de personnes. 

Chaque année un concours de boules est organisé à l’intérieur du groupe, pour cette manifestation les jardiniers sont autorisés à inviter des personnes du quartier non adhérent.

La vie dans les jardins ce n’est pas que le travail, c’est aussi ces moments de convivialité ou il fait bon partager autre chose que des légumes.

EXTENTION DES JARDINS FAMILIAUX

Publié le 14/06/2009 à 07:52 par jardinpassion17000
EXTENTION DES JARDINS FAMILIAUX

vue aérienne du groupe en 2003

Les nombreux promeneurs qui venaient de la zup prendre l’air ont vite pris conscience de la transformation du site, ils étaient nombreux car notre groupe se situait à quelques minutes des derniers immeubles, C’est la rocade qui faisait la séparation entre ces derniers et le début de la campagne.

Les habitants du quartier ont vite pris connaissance qu’une association « La Main Verte » existait et ont fait des demandes pour bénéficier d’une parcelle. J’ai eu jusqu’à une centaine de demande en attente.

En 1982 j’ai monté un dossier de demande de subvention pour agrandir le groupe de jardin, un propriétaire riverain étant d’accord pour vendre sa parcelle limitrophe de notre groupe, d’une superficie d’environ un hectare.

Pour que cette subvention d’aménagement demandée à la ville et la région soit acceptée sans trop de réticence, j’avais fait un emprunt à la C A F « caisse d’allocation familiale » pour couvrir l’achat du terrain. Et bien sur tout c’est bien passé. L’achat du terrain, division des parcelles (30) installation du réseau d’eau, clôture et montage des abris par les futurs jardiniers aidés par les anciens. En 1984 notre groupe se composait de 61 parcelles ou en plus des installations pour les jardiniers nous avions aménagé un air de jeux pour les enfants et un terrain de boules pour les moments de détente, puis en 1986 un local collectif pouvant accueillir environ 20 personnes pour des moments un peut plus conviviaux. Car pour moi les jardins familiaux, ce n’était pas que le jardinage mais aussi des moments d’échanges et de festivités, le bon vivre à quelques pas des immeubles « du béton » 

Les années ont passées, l’extension des jardins c’est poursuivie jusqu’en 1999, toujours les mêmes processus sauf que c’était la ville qui devenait acquéreur des terrains et que l’installation des équipements était confié à la régie de quartier. A l’aube du 21 éme siècle nous comptions 162 parcelles sur environ huit hectares un vrai petit village !!!!

En plus des jardins familiaux, j’ai été cofondateur d’un jardin collectif sur un terrain d’un hectare environ. La y venaient des chômeurs qui n’avaient aucune notion du jardinage mais qui étaient encadré par un animateur professionnel ancien jardinier. Il y a eu jusqu’à 8 salariés en contrat C E S plus une dizaine de bénévoles qui cultivaient des légumes, vendus à la population la plus défavorisée du quartier moyennant une très faible participation.

Maintenant cette structure est gérée par le centre social toujours avec les mêmes principes.

Je suis volontairement passé sur les détails des différentes extensions pour prendre un peux de temps afin de parler de la vie dans les jardins dans mon prochain article.

MES DEBUTS DANS LE MONDE ASSOCIATIF

Publié le 14/06/2009 à 06:45 par jardinpassion17000

Bien avant d’être gardien d’immeubles, j’étais impliqué dans la vie associative de mon quartier. J’ai pris mes fonctions de gardien en 1984 alors que mon investissement dans le monde associatif remonte à 1996.

Tout d’abord en tant qu’observateur, pour savoir ce qui se passait sur le quartier, ainsi que ce qui allait s’y dérouler tant sur le plan des festivités que sur le devenir à court mais aussi à long terme.

Puis tout naturellement lors d’une assemblé générale du centre social ; je me suis présenté au conseil d’administration car les volontaires ne se bousculaient pas pour remplacer les départs.

Puis au fil des mois et des années, j’ai occupé les postes de secrétaire, trésorier, président dans différentes associations dans le domaine social.

Puis un jour j’ai vraiment trouvé mon cheval de bataille en devenant un fervent défenseur des jardins familiaux.

Depuis le début 1977, j’étais bénéficiaire d’une petite parcelle loué par un propriétaire. Nos étions 31 jardiniers. A la fin 1978 ce propriétaire nous informe que pour différentes raisons

(Loyers et eau impayés, problèmes avec les riverains) qu’il n’y aurait plus de jardins pour le début 1979.

Ayant acquis quelques connaissances sur la gestion des associations depuis quelques années, j’ai donc organisé une réunion de tous les jardiniers, à laquelle il n’en manquait pas un et nous avons créé une association pour la sauvegarde des jardins. Tout naturellement j’en étais devenu le président qui s’occupait un peut de tout car les jardiniers n’avaient pas trop l’envie de s’investir dans l’administratif. Eux ce qu’ils voulaient  c’était ; garder leur jardin.

L’association créé, il m’a fallu négocier avec le propriétaire pour qu’il nous laisse la gestion des parcelles moyennant une location annuelle de l’ensemble mais aussi avec les élus du quartier tout d’abord, puis avec le Maire pour réaménager ces parcelles et leurs équipements afin de les rendre plus intégrées dans l’environnement.

Début 1980 des subventions nous ont été accordées par la ville afin de remplacer les vieux cabanons par des abris neufs ainsi que pour refaire la clôture générale. Si nous avons bénéficié de ces subventions c’est parce que nus nous étions engagés à effectuer les travaux nous même.

A l’été 1980 notre petit groupe de jardins avait fière allure avec ses équipements flambants neufs et les jardiniers n’étaient pas peux fière du résultat.

Mais l’aventure ne faisait que commencer…

PRESENTATION

Publié le 13/06/2009 à 05:44 par jardinpassion17000
PRESENTATION

Entrée du vieux port de La Rochelle

 

 

 Je me prénomme Alain, je vais avoir 60 ans et suis résident à La Rochelle en Charente Maritime. Je suis un amoureux de la nature, du jardinage tant potager que le jardin d’agrément. Je suis aussi un passionné de pêche au bord de la mère et en rivière. J’exerce pour encore quelques mois la profession de gardien d’immeubles dans une zone plutôt résidentielle.

 J’ai commencé le jardinage vers l’age de 10 ans. Bien que nous ne soyons pas une famille de paysan nous habitions la campagne à quelques kilomètres de Rochefort Sur/Mère ou notre père travaillait comme chauffeur routier.

Pas très loin de la maison nous avions un jardin potager, et comme notre père n’était pas toujours à la maison ; c’est mon frère aîné et moi même qui nous occupions de l’entretien du jardin. Au début nous avons surtout appris à désherber, puis à bêcher et petit à petit à semer et planter aux bonne dates et en respectant aussi les lunes.

A cet époque, c’était plutôt une corvée que de passer une grande partie de notre temps libre  au jardin, mais avec les années c’est naturellement devenu une passion.

 

 

Retour au jardin

 

Après quelques années pendant lesquelles j’ai oublié le jardin, le service militaire, le travail, le mariage, la location en ville, les enfants ; la terre est venue à me manquer.

Un dimanche après-midi alors que nous nous promenions mon épouse et nos deux fils, j’ai remarqué un petit groupe de jardin en périphérie de notre quartier. Renseignement pris auprès d’un jardinier j’ai eu les coordonnées du propriétaire, pris rendez-vous avec lui et vue qu’une parcelle allait être libre quelques semaines plus tard j’en suis devenu le bénéficiaire. J’allais à 30 ans enfin faire mon retour à la terre. Cultiver mes légumes comme (autrefois) et les déguster en famille.

Mais l’aventure ne faisait que commencer car à cette époque je n’imaginait pas à quel point j’allais m’investir pour la défense de ces jardins, qui quelques années plus tard sont devenus des jardins familiaux.